Le collectif Ozon l’eau saine, avec la participation de Sébastien Sauvé, a mené une campagne de prélèvements dans les secteurs du sud de Lyon. Celles-ci ont pour buts d’évaluer le niveau de contamination aux PFAS de la Vallée. Une vingtaine de prélèvements ont donc été effectués dans les eaux superficielles et souterraines du pays de l’Ozon. Il s’agit d’une enquête qui a été réalisée en collaboration avec une équipe de recherche de l’Université de Montréal. Cette initiative a permis de mesurer l’étendue de la pollution aux composés perfluorés. Dirigée par le professeur Sébastien Sauvé, l’investigation confirme une contamination massive aux PFAS des sols au sud de Lyon. Les résultats révèlent des valeurs dépassant 100 microgrammes à proximité des usines du groupe Arkema, elles-mêmes pointées du doigt dans cette affaire.
Le collectif Ozon l’Eau saine et tout le sud de Lyon inquiet
Le professeur Sébastien Sauvé, célèbre pour ses travaux et recherches dans le domaine des micropolluants, avec le collectif citoyen « Ozon l’Eau saine » ont rendue publics les résultats de leurs études sur le sujet de la contamination au PFAS dans les sols du sud de Lyon. Ils sont arrivés à la conclusion qu’il y a bien contamination aux polluants éternels sur les zones proches de la plateforme industrielle Arkema mais aussi d’Oullins-Pierre-Bénite et au-delà. Ceci confirme les soupçons des résidents de ce secteur. L’importance de cette étude relève de la dangerosité des polluants éternels. En effet, dans des cas d’exposition élevés et à long terme, l’exposition aux PFAS peut entraîner des cancers.
Ozon l’Eau saine effectue pas moins de 210 prélèvements
L’enquête menée se base sur l’analyse d’échantillons qui ont été collectés par les habitants eux-mêmes. Notons que ces derniers étaient sous la supervision du collectif citoyen « Ozon l’eau saine ». Il est question d’un total de 210 prélèvements de sol qui ont été effectués sur 60 communes. Avec ceux-là, il y a aussi 47 échantillons d’eau, notamment de ruisseaux, de rivières, d’étangs et même de source d’eau privée et de robinets. Ces échantillons ont été extraits sur une dizaine d’autres municipalités. Leurs examens ont conduit les recherches à l’origine des PFAS.

L’Université de Montréal confirme la présence des PFAS
Une fois l’analyse des échantillons achevée, l’Université de Montréal confirme la présence des PFAS. L’implication des usines Arkema et Daikin de Pierre-Bénite dans cette contamination a également été mise en évidence grâce aux résultats. les entreprises derrière la production des PFAS seraient encore plus responsables de la propagation des molécules liées au surflon. Selon le chercheur Sébastien Sauvé, plus les prélèvements se rapprochent des sites en question, plus les concentrations augmentent. Il dit : « Presque rien dans les sols autour de Lyon n’est à moins de 2 microgrammes ».
collectif Ozon l’Eau saine : une grave contamination aux PFAS
Selon le chercheur Sébastien Sauvé, un échantillon de sol est considéré comme propre si les résultats se situent entre 0,5 et 2 microgrammes par kilo. Au-delà de 10 microgrammes par kilo, la contamination est jugée comme tolérable. Par contre, à partir de 50 ou 100 microgrammes par kilo, le sol est considéré comme dangereusement contaminé. Le professeur ajoute que pas moins des trois quarts des sols testés se situent entre 2 et 10 microgrammes. La moitié reste entre 6 et 10. Les secteurs qui présentent ces valeurs de contamination demeurent néanmoins, dans des valeurs dites grises. Il s’agit principalement de zones qui se situent loin des usines Arkema et Daikin. C’est en se rapprochant, dans un rayon de 15 kilomètres, que les concentrations atteignent des niveaux alarmants.
Décision de justice : une expertise indépendante pour évaluer la pollution
C’est donc aux alentours des usines que la valeur de la contamination va au-delà de 100 microgrammes. Membre du collectif Ozon l’Eau saine, Louis Delon indique que l’eau d’un puits à Chasse-sur-Rhône présente des valeurs au-delà de 700 microgrammes par litre. Il s’attend à ce que cela déclenche une forte réaction de la part des autorités et espère que ces derniers effectuent des analyses plus approfondies. Il faut savoir qu’en août 2024, un juge des référés de Lyon a ordonné la réalisation d’une expertise indépendante. Celle-ci vise à évaluer l’implication et à clarifier la responsabilité des entreprises Daikin et Arkema dans la pollution aux PFAS en aval de Lyon. Les conclusions de cette enquête sont attendues avant le 31 décembre 2025.