Découvrez si votre eau de robinet contient des PFAS

À retenir

Les PFAS ou « polluants éternels », requièrent de plus en plus de vigilance depuis quelques années. Dans ce contexte, selon les cartes publiques (Selectra/BRGM), 1,3% des réseaux dépassaient le seuil de 0,1 µg/L. Pour une sécurité optimale, optez pour un filtre (charbon actif ou osmose inverse), notamment en Alsace ou Hérault. Pour évaluer l’impact réel sur la situation sanitaire, vous devez consulter des sources de référence factuelles telles que le bilan annuel de la qualité de l’eau du Ministère de la Santé. Ce rapport, fondé sur les contrôles des ARS, permet de comprendre les risques et la conformité en France.

Un renforcement crucial du contrôle de l’eau distribuée est nécessaire. Cela garantit la sécurité sanitaire immédiate des citoyens en limitant l’exposition aux contaminants. Mieux surveillée, la conformité aux futures normes européennes et nationales est assurée. Il en résulte un meilleur approvisionnement en eau potable à long terme et inspire une confiance aux consommateurs français.

Est-ce que l’eau du robinet est vraiment sans danger et que cache-t-elle vraiment ? Les PFAS ou polluants éternels, omniprésents dans les poêles antiadhésives, mousses anti-incendie ou encore textiles imperméables, s’infiltrent de plus en plus dans nos réseaux d’eau potable. Découvrez ici comment vérifier en si votre eau contient ces substances tenaces : grâce à la carte interactive de Selectra ou aux analyses du BRGM. Cet article vous aidera à savoir comment solliciter un laboratoire tel que l’ALS pour une expertise privée. Vous allez également connaître les seuils réglementaires critiques comme le 0,1 µg/L français et les zones à risque. 

Les PFAS dans l’eau du robinet : Le guide pour y voir plus clair

L’eau qui coule du robinet est-elle vraiment aussi pure qu’on le dit ? Cette interrogation n’a rien d’anecdotique. Les PFAS, substances per- et polyfluoroalkylées, sont devenues un sujet de préoccupation majeur. Surnommées « polluants éternels », ces molécules chimiques synthétiques persistent dans l’environnement et s’accumulent dans nos organismes. Depuis leur découverte dans les années 1940, elles ont envahi des centaines de produits du quotidien, ce qui crée une problématique sanitaire grandissante.

Leur omniprésence est frappante :

  • Les poêles antiadhésives
  • Les vêtements imperméables et textiles techniques
  • Les emballages alimentaires résistants aux graisses
  • Les cosmétiques (fonds de teint waterproof, rouges à lèvres, crèmes solaires)
  • Les mousses anti-incendie utilisées sur les aéroports ou les bases militaires

Ces substances migrent facilement dans les ressources en eau, contaminant eaux de surface et eaux souterraines. En France, des études récentes révèlent des taux préoccupants dans certaines régions, comme à Corcieux dans les Vosges ou dans des communes de la Meuse.

La préoccupation grandissante autour de la pollution aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) a aussi atteint un nouveau seuil dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est dans ce contexte que le collectif Ozon l’Eau saine, mobilisé sur les questions environnementales locales, avec le professeur Sébastien Sauvé, éminent spécialiste en chimie de l’environnement, viennent de révéler l’étendue de la contamination au sud de Lyon. Parcourez ci-dessous l’intégralité des sujets que vous ne voudrez pas manquer :

Pollution aux PFAS : le collectif Ozon l’Eau saine et le professeur Sébastien Sauvé révèlent l’étendue de la contamination au sud de Lyon

Pfas à Lyon, une menace pour la santé publique et l’environnement

On va voir comment vérifier la qualité de votre eau du robinet grâce à des méthodes concrètes. Que ce soit via les données publiques de la préfecture locale, les analyses par des laboratoires comme ALS ou la consultation de la carte interactive de Selectra, chaque étape sera décryptée. Vous saurez identifier les risques et agir en conséquence.

Que dit la réglementation sur les PFAS dans l’eau potable ?

La France applique la directive européenne (UE) 2020/2184 pour encadrer les PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine. La somme des 20 PFAS prioritaires est limitée à 0,1 microgramme par litre (µg/L). Selon le Ministère de la Santé, cette norme vise à limiter l’exposition à ces « polluants éternels », connus pour leur persistance dans l’environnement et leur bioaccumulation. Adoptée en décembre 2020, cette directive européenne marque un tournant dans la lutte contre les substances chimiques persistantes. Elle intègre les leçons des études sur les effets des PFAS sur le système immunitaire ou le taux de cholestérol.

Ce seuil s’applique depuis 2023 pour les points d’eau sensibles. Bien que l’obligation européenne ne s’impose qu’au 1er janvier 2026, la France a anticipé avec des contrôles systématiques depuis mars 2025. En Alsace, certaines communes comme Village-Neuf ou Huningue ont enregistré jusqu’à 0,34 µg/L, dépassant le seuil autorisé. D’autres régions comme le Rhône ou l’Hérault montrent aussi des taux préoccupants, avec des mesures allant jusqu’à 0,16 µg/L. Ces écarts justifient l’urgence de cette anticipation réglementaire, renforcée par des campagnes de campagne de prélèvement dans les zones industrielles ou agricoles.

Pour confirmer une non-conformité, un premier prélèvement supérieur à 0,1 µg/L déclenche un recontrôle. La non-conformité est avérée si le résultat dépasse 0,13 µg/L, intégrant une marge d’incertitude de 30%. Supervisé par les Agences Régionales de Santé (ARS), ce protocole garantit la fiabilité avant d’agir. Si les résultats oscillent entre 0,1 et 0,13 µg/L, un suivi renforcé est instauré sur plusieurs mois, avec une dizaine d’analyses pour calculer la médiane. Cette méthode évite les décisions précipitées et intègre les variations techniques inhérentes aux mesures de précision.

PFAS : Un seuil ultra-protecteur de 0,02µg/L pour les personnes sensibles

Les personnes sensibles bénéficient d’une surveillance accrue. Le seuil pour les 4 PFAS les plus préoccupants (PFOS, PFOA, PFNA, PFHxS) est fixé à 0,02 µg/L, cinq fois inférieur à la limite générale. Ce seuil, recommandé par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) depuis juillet 2024, protège les femmes enceintes et les nourrissons, vulnérables aux effets sur le développement fœtal. En cas de dépassement, des mesures spécifiques peuvent inclure l’accès à des eaux alternatives ou l’installation de filtres domestiques validés par les autorités sanitaires.

Il s’agit d’une approche pertinente qui montre que la protection de la santé publique n’est pas qu’une question de limite stricte, mais aussi de précaution ciblée.

En cas de dépassement avéré, les Personnes Responsables de la Production et de la Distribution de l’Eau (PRPDE) doivent réagir. Les solutions incluent des traitements comme le charbon actif ou l’osmose inverse, déjà testés dans des communes alsaciennes. Ce cadre, en évolution avec les travaux de l’ANSES sur les valeurs sanitaires maximales, reflète l’enjeu sanitaire lié à ces substances, dont les effets délétères sur la santé à long terme font l’objet de recherches actuelles.

Consulter les données publiques de votre commune

Lorsque je me suis intéressé aux PFAS dans l’eau potable, la première démarche a été de consulter les données publiques. Des outils comme l’outil de Selectra permettent d’identifier si votre commune est concernée en renseignant votre département ou commune. En parallèle, le BRGM propose une carte interactive gratuite avec plus de 2,5 millions d’analyses sur les PFAS dans les eaux souterraines, les eaux de surface et l’eau potable. Ces outils, basés sur des analyses de réseaux de distribution, sont des références pour identifier la présence de ces « polluants éternels » et anticiper les risques liés à la consommation humaine. Le BRGM, en tant qu’établissement public, collabore également avec les préfectures et les agences régionales de santé pour diffuser des données publiques actualisées.

Des disparités régionales marquées

En 2024, le taux moyen de PFAS en France est de 0,014 µg/L, bien en dessus de la limite réglementaire de 0,1 µg/L. Cependant, 1,3% des réseaux analysés dépassent ce seuil (13 sur 971). Ces dépassements surviennent souvent près de sites industriels ou d’aéroports utilisant des mousses anti-incendie. Voici quelques exemples concrets :

RégionCommune(s) concernée(s)Taux de PFAS mesuré (en µg/L)Seuil réglementaire
AlsaceVillage-Neuf, Saint-Louis, Huningue…0,34070,1
HéraultLunel-Viel0,1750,1
Bouches-du-RhôneFos-sur-mer0,1670,1
RhôneTernay, Simandres, Sérézin-du-Rhône…0,160,1
IsèreChasse-sur-Rhône0,1410,1
AudeNarbonne0,1360,1

Les mesures obligatoires pour tous les réseaux ne débuteront qu’en 2026, mais certaines communes anticipent déjà. Pour confirmer un dépassement, un second prélèvement est nécessaire. Si les deux mesures dépassent 0,13 µg/L (limite réglementaire + 30 % d’incertitude), la situation est officialisée. Un seul dépassement suivi d’un second en dessous de 0,13 µg/L reste « à confirmer ».

Interpréter les résultats avec prudence

Comparez systématiquement les données de votre réseau avec la limite européenne de 0,1 µg/L. En cas de dépassement, les gestionnaires d’eau prennent des mesures correctives, comme l’installation de unités de filtration au charbon actif ou l’interdiction temporaire de l’eau distribuée. Pour aller plus loin sur ces « polluants éternels », je vous invite à explorer les enjeux sanitaires liés aux PFAS. Ces outils gratuits restent essentiels pour évaluer la contamination locale, en croisant les résultats avec les données officielles des services de contrôle sanitaire et les recherches publiées par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire.

Faire analyser son eau par un laboratoire

Pourquoi opter pour une analyse privée ?

Personnellement, je vois cette démarche comme un investissement pour une meilleure tranquillité d’esprit. C’est la garantie d’avoir une réponse directe et incontestable, surtout si vous résidez près d’un site industriel ou d’un aéroport, zones à risque de contamination. Les données publiques ne couvrent pas toujours les puits privés ou les zones sensibles, rendant l’analyse indépendante indispensable.

Comment procéder ?

Des laboratoires spécialisés comme ALS proposent des tests précis pour les PFAS. Le processus est simple : commandez un kit de prélèvement, suivez les instructions pour collecter un échantillon d’eau du robinet, puis renvoyez-le pour analyse. Cette méthode permet de détecter jusqu’à 40 types de PFAS, avec une détection ultra-précise et des résultats mesurés en microgramme par litre (µg/L).

La toxicité connue des PFAS et leur présence fréquente dans l’environnement rendent le suivi de l’eau potable absolument crucial pour la protection de notre santé à long terme.

Coût et enjeux

L’analyse des polluants éternels reste onéreuse : comptez environ 495 € pour une étude complète (hors taxes et frais de transport). Ce prix s’explique par l’utilisation de technologies avancées comme la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse, nécessitant du matériel coûteux et des experts formés. Cependant, face aux risques sanitaires, cette dépense s’impose comme une priorité pour les personnes vivant dans des zones contaminées.

Comment agir face à une contamination avérée ou suspectée ?

Imaginez que votre commune figure parmi les 1,3% de réseaux dépassant la limite de 0,1 µg/L pour les PFAS. Même sans confirmation officielle, agissez pour protéger les personnes sensibles. Les PFAS, s’accumulent dans l’organisme et sont liés à des risques accrus de cancer, de troubles hormonaux ou d’élévation du cholestérol. Pour les nourrissons, privilégiez l’eau des filtres spécialisés pour la préparation des biberons. Les femmes enceintes et les jeunes enfants devraient limiter la consommation d’eau du robinet jusqu’aux résultats de recontrôle.

Si la non-conformité est confirmée, le producteur ou distributeur d’eau (PRPDE) et l’ARS doivent informer la population sous 72 heures. Les mesures incluent :

  • Information des usagers : La mairie et le distributeur publient des communiqués détaillant les taux mesurés, les risques sanitaires et les précautions spécifiques. Ces documents sont diffusés via les mairies, sites internet ou supports locaux.
  • Restrictions ciblées : Une interdiction de boire l’eau peut être émise pour les enfants ou les personnes immunodéprimées, avec des alternatives proposées pour la cuisson ou l’hygiène corporelle.
  • Distribution d’eau alternative : Des points gratuits d’approvisionnement en eau embouteillée sont installés en mairie, écoles ou lieux publics. Ce dispositif peut durer plusieurs semaines selon la complexité des solutions techniques à déployer.
  • Changements techniques : L’installation de filtres à charbon actif ou l’optimisation des mélanges entre eau souterraine et eaux de surface sont mises en œuvre. Ces solutions nécessitent des investissements parfois lourds pour les collectivités.

Les délais administratifs peuvent être longs. Mon expérience me pousse à recommander des solutions individuelles. Les filtres certifiés NSF P473, comme ceux à osmose inverse (ex : système Click & Drink Premium de Culligan) ou à charbon actif (ex : Click & Drink Intense de Culligan), éliminent plus de 97,5% des PFAS. Pour des données locales, consultez la carte interactive Selectra mettant à jour mensuellement les taux par commune. Ces mesures renforcent votre protection face aux « polluants éternels », tout en complétant les actions des autorités compétentes.

Les solutions de filtration à domicile

Pour moi, c’est la solution la plus rassurante face aux polluants éternels. Filtrer permet de s’affranchir des aléas de la qualité de l’eau distribuée et d’éliminer les PFAS, ces substances per- et polyfluoroalkylées, ainsi que le chlore. C’est un choix éclairé pour la santé familiale, notamment dans des zones sensibles comme les Vosges où la présence de PFAS est alarmante.

Les technologies éprouvées pour une pureté maximale

J’admire particulièrement l’efficacité du charbon actif. À Valence et Rumilly, ce système a éliminé les PFAS en trois mois. Le charbon actif reste moins efficace sur les PFAS à courte chaîne comme le TFA, selon les données de l’Agence européenne.

Par ailleurs, l’osmose inverse élimine 99 % des PFAS et des nitrates. Elle génère toutefois 4 litres d’eau rejetée pour 1 litre purifié, rendant l’eau acide et en supprimant les minéraux essentiels.

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